CHANEL DÉFILÉ CROISIÈRE 2021/22
CARRIÈRES DE LUMIÈRES
LES BAUX DE PROVENCE
LE FILM DU DÉFILÉ SERA RÉVÉLÉ MARDI 4 MAI 2021, À PARTIR DE 18, HEURE DE PARIS.
Dans une nature sauvage, juste sous l’oeil du soleil luisant dans le bleu du ciel, un lieu d’ombre et de lumière. Est-ce un château souterrain, une cathédrale profonde sculptée par des géants, un tombeau féerique où les rêves prennent vie ?
C’est en tout cas un lieu pour les poètes. L’un d’entre eux y descendit, un jour. Il en fut subjugué. Ces antiques carrières dormaient. Il les éveilla. Projetant sur leur parois de pierre, lisses, blanches, et blondes, ses visions fantastiques. Des hommes à tête de cheval, une fleur offerte à une déesse, une photo qui se reconstitue dans les flammes, une sphinge aux ailes déployées et à la poitrine nue.
Le Poète s’appelait Jean Cocteau.
Ses visions, « Le Testament d’Orphée »
Film de la poésie totale, celle qui s’écrit non à l’encre, mais à la lumière, et que vient revisiter aujourd’hui, l’esprit de Gabrielle Chanel.
Comme pour poursuivre encore leur intense amitié. Deux esprits libres à l’allure folle, fous de lignes, l’une ciselant le rythme des étoffes, l’autre le plissé des phrases.
Deux âmes soeurs qui se trouvèrent sans se chercher, aimantées l’une à l’autre par l’amour du style et de la passion des bestiaires. Griffons et centaures pour lui, lions, aigles bicéphales et cervidés pour elle, filant sur la laque de ses paravents de Coromandel et sur l’eau magique de ses miroirs rue Cambon. « Les miroirs feraient bien de réfléchir » disait-il, malicieux.
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Elle habillait ses personnages. Il couvrait de mots sa mode, « ce prétexte à désobéir ».
De Cocteau à Coco, il n’y en avait en effet que quelques lettres. Ils se les écrivirent. « De coeur à coeur. »
Quelques lettres, et une étoile.
Celle dont Jean signait ses admirables missives à sa « Chère Coco. »
Celle que Mademoiselle lui offrit en retour pour son épée d’Immortel, au centre d’une lyre, « petite étoile-absinthe tombée de notre ciel amical », lui écrivait-il.
Cette étoile était une émeraude, et elle nous regardait.
Dans « Le Testament d’Orphée », il est beaucoup question d’oeil, de savoir regarder. De toute son âme. Pour Cocteau, seul l’invisible peut se voir vraiment.
Maintenant fermez les yeux, puis ouvrez-les en grand. Afin de pouvoir enfin, comme disait Cocteau dans « Le Testament d’Orphée », « rêver ensemble le même rêve »
En ce lieu d’ombre et de lumière.
Photographes : Inez & Vinoodh.
Copyright : Chanel/ Comité Jean Cocteau
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