Cet aveu de Jean Cocteau est devenu l’un des préceptes d’un autre artiste, Xavier Dolan. « Il est le créateur qui m’accompagne depuis le plus longtemps. Chez lui, j’aime tout : la liberté, la naïveté, la franchise, la poésie, le romantisme. Je me suis fait tatouer deux de ses devises sur la peau : “L’œuvre est une sueur” et “A l’impossible, je suis tenu”.
A un siècle d’intervalle, ces deux enfants terribles partagent de nombreuses similitudes : anticonformisme, flair pour dénicher les talents, intuition, besoin de se mettre en danger…
A-t-on le droit de penser que, s’ils se croisaient aujourd’hui, le poète verrait le jeune réalisateur comme un nouveau Radiguet qui aurait eu la vie devant lui ? Un début de carrière fulgurant à vingt ans, des oeuvres d’une grande maturité et d’une totale maîtrise, un indiscutable talent, le désir d’être où on ne l’attend pas… Sans doute aurait-il aimé et admiré Les amours imaginaires, Laurence anyways, Tom à la ferme, Mommy et Juste la fin du monde !
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