En 1934, Jean Cocteau fait la connaissance de Louise de Vilmorin qui vient de publier son premier roman Sainte-Unefois. « Je me trouvais donc en face d’une grande jeune femme, d’une grande jeune fille ravissante, avec une voix grave et des gestes dégingandés de collégien, un rire qui fronce le nez et retrousse une lèvre cruelle sur des dents qui miroitent, une simplicité parfaite, confiante, inculte… et du génie ». Louise est élégante, mondaine, brillante, intelligente. Sa vie est en adéquation avec son tempérament romanesque. Ce qui ne peut que séduire le poète. Après deux mariages et deux divorces, elle retrouve enfin la propriété de Verrières où elle a grandi avec ses quatre frères. En continuant d’écrire des histoires dont certaines seront adaptées au cinéma, elle y reçoit de nombreux auteurs, artistes et hommes politiques. Cocteau aime séjourner dans ce lieu proche de Versailles où son hôtesse excelle à le distraire. « Nul ne peut mettre en doute que Madame de Vilmorin possède un ballon rouge qui l’enlève de terre et l’emporte ensuite où elle veut. » Au courant de tout, elle l’amuse par la singularité et la perspicacité de ses remarques. « Quand Radio Louisette fonctionne, c’est divin… Jean finit sa toilette en robe de Lanvin ! ».
Du 19 octobre 2019 au 15 mars 2020 : ne manquez pas l’exposition : Louise de Vilmorin, Une vie à l’oeuvre 1902-1969. Maison de Chateaubriand, 87 rue de Chateaubriand, 92290 Chatenay-Malabry.