En 1909, la troupe des Ballets Russes débarque en France avec de nouvelles créations : Cléopâtre, Le Festin nu et Le Pavillon d’Armide. « Ils ont tout à coup enchanté Paris comme un feu d’artifice », racontera Jean Cocteau. Sous l’égide de leur redoutable et génial mentor Serge de Diaghilev, les danseurs offrent sur la scène du Châtelet une féerie, une originalité qui enthousiasment les spectateurs. Les journaux crient au miracle. Éclaboussé par les couleurs incandescentes d’un Orient revisité, Cocteau loue les décors de Benois et Bakst, les chorégraphies de Fokine, la virtuosité des ballerines Ida Rubinstein et Tamara Karsavina. En 1910, Schéhérazade sur la musique de Rimski-Korsakov enfièvre un peu plus le public.La présence de Nijinski dont les femmes auraient voulu faire leur esclave d’amour retient Cocteau dans les coulisses. Comprenant qu’il doit travailler avec les ensorceleurs, Cocteau tente de s’attirer les grâces de Diaghilev qui lui ordonne de l’étonner… « Dès cette minute, je décidai de mourir et de revivre » avouera le poète !
Jean Cocteau and the Ballet Russe partie 1 et 2 :