Contre le doute hélas je n’ai pas de refuge

En quelles mains me suis-je mis ?

Et comment me juger car lorsque je me juge

J’ai les yeux de mes ennemis.

 

Que j’aimerais m’aimer et me laurer de gloire.

Attendre le succès final.

Mais contre moi si loin que cherche ma mémoire

Se retourne mon tribunal.

 

L’avocat me suspecte et le jury m’accuse

Tous les témoins me donnent tort

Et je dois écouter sans me trouver d’excuse

Ma condamnation à mort.

 

Jean Cocteau.