Domino Eloudy a réalisé un documentaire sur le sculpteur Auguste Bartholdi. Elle a commencé sa carrière professionnelle à Colmar où elle était directrice de la radio NRJ. Après une formation de production audiovisuelle, elle intègre l’émission de Michel Field, « Field dans ta chambre », puis elle travaille pour « Ça balance à Paris ». Elle se tourne ensuite vers la production de documentaires et de reportages.

Elle vient de terminer un film, Jean Cocteau : les constellations du prince, que vous pourrez découvrir le 18 décembre sur la chaîne Histoire.

Le blog a voulu en savoir davantage…

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Quelle est votre relation personnelle avec Jean Cocteau et pourquoi avez vous eu envie de faire ce film ?

Dans le salon de mes parents j’ai le souvenir, adolescente, d’avoir admiré un plateau en argent de la maison Christofle sur lequel était reproduit un dessin de Jean Cocteau …Aujourd’hui d’ailleurs ma sœur possède toujours ce plateau, c’est mon premier contact avec une de ses œuvres. Plus tard il y a eu bien sûr, la Belle et la Bête entre autres.

La chaine Histoire, pour laquelle j’ai déjà réalisé plusieurs documentaires, m’a sollicitée alors qu’elle recherchait un réalisateur proposant un portrait de Cocteau un peu différent. Aborder un personnage au travers de sa constellation personnelle étant ce qui me passionne, la recherche de la chaîne est entrée en résonnance avec mon envie de réaliser un portrait de Cocteau en s’intéressant à son entourage.

Pourquoi ce titre ?

Parce qu’il était un Prince, parce qu’il était au centre d’une galaxie de gens passionnants et étranges, l’idée de constellation s’est imposée et aussi parce qu’il signait ses œuvres avec une étoile, pas toujours la même.

Avez-vous trouvé nécessaire de suivre un ordre chronologique ou avez-vous fait l’école buissonnière au milieu d’une œuvre qu’il disait « difficile à ramasser » ?

Justement, son œuvre est tellement « difficile à ramasser » qu’il m’a semblé logique de respecter un ordre chronologique pour ne pas m’y perdre et surtout pour ne pas risquer de faire perdre le fil d’une vie aussi riche aux spectateurs.

Pensez vous apporter un nouvel éclairage sur ce poète que l’on a qualifié à tort de dilettante ou de touche-à-tout ?

Je n’ai pas cette prétention, j’espère juste apporter un bon éclairage, une lumière qui donne envie à ceux qui vont regarder mon documentaire d’aller se replonger dans l’œuvre de Cocteau pour y redécouvrir comme moi, de nouvelles sources d’émerveillement.

Etait-ce important pour vous d’interviewer la jeune génération et pourquoi ? Oui c’était même primordial, car Jean Cocteau comme on peut le voir dans le documentaire, aimait à s’entourer de jeunes gens talentueux. Il est en plus tellement moderne qu’il me paraissait important de donner la parole à une nouvelle génération qui s’intéresse à son œuvre.

Quelle question ne vous ai-je pas posée, à laquelle vous aimeriez répondre ?

« Est-ce que ce film a changé quelque chose pour vous ? » Et je pourrais vous répondre qu’il m’a permis de « libérer » mes envies d’originalité au niveau du graphisme notamment. Qui d’autre que Cocteau pouvait m’offrir la liberté de composer un générique où se croisent une licorne, un cerf, une soucoupe volante, une chouette, la lune ou encore une constellation zodiacale ?

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