Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif, et son futur est toujours conditionnel.
Jean Cocteau
Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif, et son futur est toujours conditionnel.
Jean Cocteau
« Il est triste de jouer à cache-cache dans ce monde où l’on devrait se serrer les uns contre les autres. »
Jean Cocteau
Un voile clair, un voile épais
Recouvre notre destinée
Mais l’étoile qui nous est née
Demeure une étoile de paix.
Peuvent-ils nous mentir, les astres
Ou se trompent-ils de cent ans ?
Et confondent-ils les désastres
Dans la perspective du temps ?
Étoiles, faites des mensonges !
Je crois mon amour et mes songes.
Jean Cocteau
« J’aime les chats, parce que j’aime ma maison et qu’ils en deviennent, peu à peu, l’âme visible. Une sorte de silence actif émane de ces quelques fourrures qui paraissent sourdes aux ordres, aux appels, aux reproches. »
Jean Cocteau
Pourquoi j’aime tant
L’un aime plus – Toujours – Quand même
C’est la dure, la sombre loi,
Alors songe s’il faut que j’aime que toi !
Pour aimer encore plus que toi !
Jean Cocteau
Poème à Jean Marais
« Dans le temps, on se voyait. On pouvait perdre la tête, oublier ses promesses, convaincre ceux qu’on adorait en embrassant, en s’accrochant à eux. Un regard pouvait changer tout. Mais avec cet appareil, ce qui est fini est fini… » Jean Cocteau
La Voix Humaine
Tu dis que tu aimes les fleurs et tu leur coupes la queue,
Tu dis que tu aimes les chiens et tu leur mets une laisse,
Tu dis que tu aimes les oiseaux et tu les mets en cage,
Tu dis que tu m’aimes alors moi j’ai peur.
Jean Cocteau
« Les Mariés de la Tour Eiffel » fut monté en 1921 pour les Ballets suédois, une compagnie de danseurs suédois et danois fondée par Rolf de Maré pour concurrencer les Ballets russes. Cocteau imagina dans les Mariés un monde à la fois absurde et poétique. « Les Mariés » raconte les mésaventures d’une famille de bourgeois parisiens rassemblée un 14 juillet autour d’un repas de noces offert au restaurant du premier étage de la tour Eiffel.
Mariés de la tour Eiffel en son et images. Photographies de la création (1921)
L’Aigle à deux têtes est une pièce de théâtre de Jean Cocteau créée le 26 décembre en 1946 au théâtre Hébertot à Paris.
Une jeune reine d’un royaume imaginaire vit dans le souvenir de son époux, le roi Frédéric, victime d’un attentat le matin de leurs noces. Depuis ce jour, triste et solitaire, tournée vers le passé, elle s’est retirée du monde et reste enfermée dans ses châteaux où elle attend la mort. Celle-ci lui apparaît sous les traits de Stanislas, un jeune poète anarchiste qui s’introduit dans sa chambre pour la tuer. Blessé et poursuivi par la police du royaume, contre toute attente la reine va cacher ce jeune homme, Stanislas, sosie du roi tant aimé par la reine.
Trente-deux ans après Christian Bérard, Yves Saint Laurent « habille » à son tour L’Aigle à deux têtes, le drame romantique de Jean Cocteau, repris au théâtre de l’Athénée-Louis-Jouvet.
Son goût de l’orientalisme somptueux a pu ainsi se donner libre cours. […] Les autres acteurs, dont Stanislas, l’anarchiste, sont résolument modernes dans leurs costumes de « cadres » de l’entre-deux-guerres. Enfin, pour son premier décor de théâtre, Yves Saint Laurent a joué tour à tour de l’art le plus baroque – pour la chambre de la reine – et des lignes les plus stylisées pour la bibliothèque du second acte.
L’Est Républicain, 16 Février 1978
Photo 1,2,3 : Dessins de Yves Saint Laurent.
Photo 4,5 : Pièce L’Aigle à deux têtes en 1946.
Photo 6 : Yves Saint Laurent.
« Ayant admis mon irresponsabilité d’artiste, je soigne les responsabilités de mon cœur. Je ne les laisse jamais contrecarrer mon travail. Voilà me diront nos juges, une vie sans feu et qui se résigne. J’avoue préférer cette braise à un feu de joie… L’amitié ne soupçonne, ni ne guette, ni se livre aux reproches. Son rôle sera d’y voir pour ceux que les extravagances de l’amour aveuglent, de les aider dans le bonheur, s’ils l’atteignent, et dans le malheur, s’ils en reçoivent les coups. Ceci dit, l’amitié se devra mêler de l’amour avec prudence, faute de quoi son appui risque de prendre un air de manœuvre au bénéfice de sa préservation… Le métal de l’amitié s’avère incorruptible »
(Jean Cocteau, Journal d’un inconnu, les Cahiers Rouges – Grasset).